“The year I turned 21”, l’écriture la plus honnête et personnelle d’Ayra Starr
L’auteure-compositrice et interprète bénino-nigériane, Ayra Starr, nous a dévoilé, vendredi 31 mai, son deuxième album The year I turned 21. Dans cette œuvre auditive plus engagée et personnelle, l’artiste nous fait voyager à travers des sonorités des quatre coins de l’Afrique et plus encore.
Plus de deux ans après la sortie de son premier album 19 & dangerous, de nombreux feats tels qu’avec Leigh-Anne, Ninho ou encore Aya Nakamura, et de longs mois de teasers, voici le deuxième album studio d’Ayra Starr : The year I turned 21 (en français : “L’année où j’ai eu 21 ans”). Cet album marque une étape importante dans sa carrière en pleine expansion, mais aussi dans sa vie de jeune femme, car le nom de celui-ci n’a pas été choisi par hasard. L’artiste nigériane confie : “Cet album, c’est l’histoire du passage à l’âge adulte, les montagnes russes de mes émotions. C’est aussi l’histoire d’une jeune femme de 21 ans devenue superstar.“ La chanteuse poursuit en expliquant : “ 21 ans n’est pas qu’un âge, c’est aussi une période de changement dans la vie, de maturité, de souffrance ; de prise de conscience de son pouvoir, d’amour”.
À une semaine de ses 22 ans, Ayra Starr nous montre dans son œuvre qu’elle a grandi et qu’aujourd’hui, c’est une jeune femme qui s’affirme, s’assume, mais aussi qui nous dévoile un peu de son intimité.
Des sonorités et des styles différents en bonne voie de conquérir vos playlists ?
Birds Sing of Money ouvre le bal de The year I turned 21. Dans ce morceau de 2 minutes 43, Ayra Starr affirme qui elle est aujourd'hui et sans détours ! Ayant reçu quelques critiques, notamment sur sa voix assez grave et singulière, la figure montante de l’afrobeat a voulu remettre les pendules à l’heure et répondre à ses détracteurs : “I don’t watch my tone ‘cause i like how I sound, bitch” (en français : “Je ne fais pas attention à mon ton parce que j’aime comment ça sonne, salope”). Le message est passé ? Dans ces titres, elle met surtout en avant son bien-être personnel et la maturité qu’elle a acquise avec ses diverses expériences. Bad Vibes représente parfaitement le style de musique où on s’attend à la retrouver, que ce soit au niveau de sa voix, de son énergie ou encore au niveau du rythme.
Dans ce nouvel album, Ayra Starr explore et s’essaye à différents styles musicaux. Par exemple, sur les morceaux Goodbye (Warm Up) en feat avec Asake, Lagos Love Story et Rhythm & Blues, on retrouve la chanteuse sur des sonorités assez Soul où elle nous parle d’amour avec désir, passion et amertume. C’est un genre musical où le public l’attendait sans doute le moins, mais c'est sans conteste là où sa voix semble avoir pris le plus d'assurance. Dans ce corpus composé de 15 titres, on retrouve Commas, sorti il y a 4 mois et cumulant déjà plus de 35 millions de vues sur YouTube et plus de 100 millions de stream sur les plateformes.
La star nigériane s’oriente aussi vers des sonorités plus latines, comme avec le titre Santa avec les artistes Rvssian et Rauw Alejandro, mais aussi Woman Commando. Sur ce tube 100 % féminin en featuring avec Anitta et Coco Jones, Ayra Star explore également les rythmes d’Amérique latine avec, cependant, quelques connotations R&B. Ce hit nous prévient de l’arrivée prochaine de l’été, donc du beau temps (on l’espère) et des soirées entre amis autour d’un bon repas.
Des morceaux plus personnels et profonds
On a toujours connu Ayra Starr à travers des tubes planétaires et ambiançant comme Rush, Bloody Samaritan ou alors Sability, mais connaissons-nous Oyinkansola Sarah Aderibigbe, de son vrai nom ? Dans The year I turned 21, on retrouve deux morceaux assez évocateurs qui nous font rentrer dans son intimité : Last Heartbreak Song (en français : “dernière chanson d’amour”) et The Kids Are Alright (en français : “les enfants vont bien”). Dans Last Heartbreak Song, elle chante avec le chanteur américain Giveon. C’est l’une des chansons les plus émouvantes de l’album, car ici Ayra Starr se détache d’une relation à sens unique, de laquelle elle préfère partir afin de se protéger : “It feels good to love somebody and somebody loves you back” (en français : “Ça fait du bien d'aimer quelqu'un et que cette personne t’aime en retour”), “I'll be better on my own” (en français : “Je serai bien mieux toute seule”).
À l’écoute du titre The Kids are Alright, les larmes vous submergeront peut-être. À travers cet hymne à l’amour, Ayra Starr s’adresse directement à son père décédé, il y a quelques années avant qu’elle ne devienne célèbre. Les paroles sont simples, mais à la fois si pures, douces et aimantes. Bercé d’une paisible mélodie, marqué par la sonorité forte et pesante du violon, The Kids Are Alright nous laisse sans voix. On peut ressentir la douleur et la peine de la chanteuse nigériane à travers les mots qu’elle adresse à son père : “Hope no clouds are blocking the view, Hope you can see what I turned into, oh, Hope I'm out here making you proud” (en français : “J'espère qu'aucun nuage ne te bloque la vue, j'espère que tu pourras voir ce que je suis devenu, oh, j'espère que je vais te rendre fier”). C’est l’écriture la plus personnelle et honnête de l’artiste. À la fin de la chanson, nous pouvons découvrir les voix de ses frères et sœurs, ainsi que celle de sa mère qui s’adresse tous directement au défunt. Chacun lui exprime un message personnel : “Hey, Daddy, it's your last-born, Tunmise [...], I miss you, and I want you to know I've got a daughter now, Her name is Jemimah, she's 2 years …” (en français : “Hé, papa, c'est ton dernier-né, Tunmise [...], tu me manques et je veux que tu saches que j'ai une fille maintenant. Elle s'appelle Jemimah, elle a 2 ans.”)
Vous l’aurez compris, dans ce nouvel album Ayra Starr dévoile un peu de son histoire à ses fans et au monde, à travers des textes travaillés, des rythmes variés et des featuring attrayants. Cependant, ce qui est dommageable, c’est la durée de ses morceaux. Ils durent tous en moyenne 2 minutes 30, sauf Woman Commando et The Kids Are Alright, qui dépassent la barre des 3 minutes. C’est la nouvelle mode. On ne nous laisse plus apprécier les chansons comme il se doit. Savourer et apprécier les chansons de l’album prennent alors plus de temps. Néanmoins, cela n’enlève pas le fait qu’Ayra s’est surpassé pour nous confectionner The year I turned 21.