Emmaüs Alternatives : vers une mode plus solidaire

Emmaüs Alternatives est un incontournable chez les associations solidaires et éco-responsables. En plus de proposer de nombreuses initiatives qui viennent en aide à ceux dans le besoin, elle est devenue une référence dans la seconde-main et l’up-cycling. À l'issue de cette Fashion Week parisienne, où tout est proposé à l'excès, Emmaüs Alternatives nous rappelle que les objets n'ont pas qu'une vie, bien au contraire.

Emmaüs Alternatives, c’est 170 salariés en insertion accompagnés, 70 salariés permanents, 20 000 passages par an à l'accueil de jour et 750 tonnes de textiles collectées. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il y a ici deux problématiques. Il faut créer de l’emploi, mais aussi rendre accessible la consommation éco-responsable. C’est justement, le défi que tente de relever l’association Emmaüs Alternatives qui œuvre depuis 1991 au sein d’Emmaüs France.

L’objectif est d’accueillir et d’accompagner des personnes en situation de précarité, tout en les aidant à connaître leurs droits et en défendant leur dignité. L’activité économique d’Emmaüs Alternatives crée de l’emploi et permet ainsi à ses salariés en insertion de trouver une profession dans laquelle s’épanouir. Leur rémunération provient en majorité de la vente d’objets de seconde main collectés auprès de donateurs. Les salariés doivent trier, traiter et proposer à la vente, les dons dans les points de ventes du groupe associatif. Emmaüs Alternatives devient une chaîne de solidarité autour du vêtement et de la seconde main. Une manière de prouver que la mode peut être vertueuse et ainsi inspirer l’industrie qui tarde à s’en rendre compte.

Au fil du temps, l’association s’est considérablement diversifiée pour s’adapter à tous les acheteurs potentiels : du chineur professionnel, aux personnes en quête de produits à moindres frais. Emmaüs ce n’est plus un fourre-tout dans un hangar, mais des sélections à la pointe des tendances.

De la mode pour tous les goûts et les porte-monnaies

“1kg = 10€ et une bonne action” Emmaüs Alternatives a instauré sa propre unité de mesure avec ses ventes au kilo. Il s’agit de grandes ventes de vêtements, livres et objets, sous fond de musique et de bonne humeur. Néanmoins, ces événements sont pour les plus aguerris. Car pour trouver des pièces à son goût dans cette immensité de textiles, ce n’est pas une mince affaire et il vous faut prévoir un large créneau horaire.

L’activité économique d’Emmaüs Alternatives ne repose pas seulement sur des ventes éphémères, mais aussi sur des boutiques permanentes. Au total, on compte 9 boutiques solidaires dans Paris, comme celle de Charonne, de Montreuil ou du Faubourg du Temple. S’ajoute à cela, une boutique en ligne qui n’en est pas moins solidaire et éthique. En effet, le e-shop refuse la livraison express et privilégie les emballages de récupération.

Emmaüs Alternatives, c’est aussi, des magasins proposant des sélections pointues avec des pièces vintages. Notamment, la boutique Emmaüs Défi du CentQuatre-Paris, où vous pourrez dénicher des vêtements Jacquemus ou Mugler, à prix cassés. Tout en découvrant les créations réalisées par des salariés en insertion à partir de chutes de textile. 

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. »
— Antoine Lavoisier

« Mettre la créativité au service de l’insertion, et le design au service de l’environnement », c’est l’objectif du studio de design rattaché à Emmaüs Alternatives. L’association est bien décidée à aller au-delà d’une simple brocante. Les Résilientes en sont la preuve. 

Ce studio de design, installé à la Ressourcerie est naît grâce à une bénévole en 2017 : Eugénie de Larivière. Elle souhaitait répondre à une problématique complexe : que faire de tous les dons invendus ?

Effectivement, chaque année Emmaüs collecte une grande quantité d’objets et de vêtements. Mais nombreux sont ceux mis de côté, car trop abîmés ou pas aux goûts des acheteurs. Alors dans ce studio, on transforme des cintres en luminaires, des livres en tabourets ou bien des chutes de tissus en tapisseries murales. Une manière de donner une seconde vie à des objets invendables et destinés à la déchetterie. Les Résillientes savent détecter un potentiel dans ce qui était supposé ne plus en avoir. Par le recyclage et la récupération, le “moche” devient désirable et unique. Tout comme la seconde main devient tendance et solidaire avec Emmaüs Alternatives.

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